Portiques et scanners mis à l’épreuve à la rentrée du lycée Charles‑Mérieux (Lyon 7e)

Lycée charles mérieux à Lyon

Une rentrée marquée par une expérimentation de sécurité

Le lundi 1er septembre, la reprise des cours au lycée Charles‑Mérieux, situé dans le 7e arrondissement de Lyon, s’est déroulée dans un contexte inhabituel pour les élèves.

Dès leur arrivée, les lycéens ont été invités à traverser un dispositif de détection. Lorsque l’appareil signalait un objet suspect, le sac était ouvert devant un agent de sécurité ou devant le chef d’établissement pour vérification.

Le scanner utilisé intègre une intelligence artificielle et indique, via un code couleur, les formes ou matériaux susceptibles de représenter un danger, notamment le métal ou la céramique. Malgré quelques visages inquiets, le flux d’entrée s’est effectué sans encombre ni files importantes.

La région défend le dispositif

Sur place, le président de la Région Auvergne‑Rhône‑Alpes, Fabrice Pannekoucke, a soutenu l’initiative en expliquant que rassurer les familles et garantir la sécurité étaient des priorités incontournables. Il a affirmé le souhait d’aller plus loin en visant un niveau de contrôle comparable à celui des aéroports, interrogeant la logique qui conduit à protéger les aéroports sans offrir le même niveau de protection aux enfants et au système scolaire.

portiques et scanners à Lycée charle merieux Lyon 7e

Interrogé sur le coût de ces équipements, le président régional est resté prudent sur un montant précis, soulignant que le prix varie selon qu’il s’agisse d’une location ou d’un achat. Il a toutefois reconnu que l’investissement pouvait atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros par établissement et a laissé entendre qu’une contribution de l’État serait nécessaire pour déployer largement ces portiques et scanners dans les lycées.

Investissement régional depuis 2016102 millions d’euros
Établissements publics équipés314 lycées
Établissements privés protégés257

Il a rappelé cet engagement financier régional débuté en 2016 et jugé que les actions menées jusque‑là apportent une réponse concrète, tout en soulignant la nécessité de poursuivre et d’amplifier les mesures.

Retour des responsables et des enseignants

Certains professeurs ont regretté que l’essai ait lieu le jour de la rentrée. Le chef d’établissement, Jean‑Noël Roget, a pour sa part indiqué avoir informé l’ensemble des élèves et des parents afin d’expliquer les modalités de l’expérimentation menée ce matin.

Il a insisté sur le caractère pilote de l’opération : il convient désormais d’analyser son organisation et d’évaluer son impact sur le déroulement de la rentrée. Il prévoit de rencontrer les élèves pour recueillir leurs impressions, identifier les aspects positifs et négatifs, et veiller à garantir la sécurité tant des élèves que du personnel.

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