Rentrée et résumé des principaux événements estivaux
La rentrée commence ce lundi 1er septembre pour de nombreux habitants de Lyon. Si vous avez été déconnecté·e ces dernières semaines, voici les cinq dossiers d’importance qui ont marqué la période estivale dans la métropole : vagues de chaleur, tensions autour d’initiatives citoyennes, réformes institutionnelles et transformations de l’espace public.
1) Une canicule d’une ampleur inédite
Le département a été placé en vigilance rouge pour la canicule pendant 48 heures. Lors de cet épisode, une station de l’ENS dans le 7e arrondissement a enregistré 41 °C à Lyon. Un record départemental a aussi été relevé dans la petite commune des Sauvages, située à 831 mètres d’altitude, avec 37,2 °C.
Des mesures exceptionnelles ont été déployées pour protéger la population ; parmi elles, l’ouverture nocturne du parc Blandan a permis à certains habitants d’y passer la nuit dans le cadre d’un dispositif expérimenté pour la première fois.
Par ailleurs, une enquête du Monde a classé les départements les plus souvent placés en vigilance canicule (orange ou rouge) depuis l’instauration du dispositif par Météo‑France après l’été meurtrier de 2003 : le Rhône arrive largement en tête avec 175 jours, devant l’Isère qui totalise 142 jours.
2) Une action citoyenne qui déclenche une polémique écologique
La personnalité qui a fait parler d’elle cet été est un jeune paysagiste bénévole qui s’est mis à intervenir seul sur des espaces végétalisés qu’il estimait négligés par la ville. Si son initiative a reçu des retours positifs de la part de nombreux riverains, elle a aussi provoqué de vives critiques de la part d’élus écologistes.
Pierre Athanaze, vice-président en charge de l’environnement, de la protection animale et de la prévention des risques à la Métropole, a dénoncé ces interventions sur les réseaux sociaux, estimant qu’elles posaient un réel problème de sécurité juridique et écologique. Il a rappelé que certaines haies appartiennent à des propriétaires privés et que des périodes d’interdiction existent — entre le 15 mars et le 15 août — afin de préserver les espèces qui s’y reproduisent. Le débat, largement relayé par les médias, a mis en lumière la tension entre initiatives individuelles et règles encadrées par les autorités.
3) La réforme PLM adoptée avant les municipales
À un an des élections municipales prévues les 15 et 22 mars 2026, la réforme dite PLM a été validée par le Conseil constitutionnel le jeudi 7 août 2025. Ce texte modifie en profondeur le mode de suffrage à Lyon : le choix du maire sera rendu plus direct via un double scrutin, les électeurs devant désormais élire séparément leurs conseillers d’arrondissement — chargés des affaires locales — et leurs conseillers municipaux siégeant à la mairie centrale.
Pour la ville de Lyon, cela impliquera même l’usage de trois bulletins distincts, puisque les électeurs devront aussi désigner leurs représentants au conseil de la Métropole.
4) Bellecour transformée et mobilier urbain contesté
Le projet de végétalisation de la place Bellecour, annoncé par le maire écologiste Grégory Doucet en décembre 2022 à la suite d’un appel à projets issu du budget participatif, a franchi une nouvelle étape cet été. L’installation nommée « Tissage urbain » a été présentée comme achevée le mercredi 9 juillet : de grandes ombrières et des dispositifs de brumisation ont été installés sur la plus vaste place lyonnaise.
Prévue pour rester en place au moins cinq ans, l’œuvre suscite des réactions contrastées. Si elle a ses défenseurs, ses détracteurs sont très présents et qualifient l’installation de manière péjorative, en pointant également son coût approximatif de 1,6 million d’euros.
Autre sujet controversé : les nouveaux bancs installés rue de la République, dans le périmètre piétonnisé lié à la Zone à trafic limité (ZTL) mise en place en juin. Ces assises, dessinées en béton brut et de forme sinueuse, ont été critiquées pour leur esthétique ; la Métropole a de son côté justifié la dépense, évaluée à 50 000 euros.
5) Les premières bornes de la ZTL entrent en service
Plus d’un mois après l’instauration de la Zone à trafic limité, deux bornes fixes ont été activées fin juillet au centre-ville. Ces barrières métalliques, positionnées rue Gentil et rue du Port du Temple dans le 2e arrondissement, empêchent le passage des voitures et des camions entre 13h et 6h.
L’une des bornes a déjà été percutée à trois reprises par des automobilistes, ce qui a alimenté les critiques des opposants à la municipalité. En revanche, environ 17 000 personnes bénéficient d’une autorisation leur permettant d’accéder au périmètre restreint. Après cet été de transition, il reste à voir comment les usagers reviendront à la circulation après les vacances scolaires.
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