
La cérémonie de lancement des demi‑échangeurs à Saint‑Barthélemy‑de‑Vals et Saint‑Rambert‑d’Albon
Dans le département de la Drôme, la pose de la première pierre des demi‑échangeurs situés à Saint‑Barthélemy‑de‑Vals et à Saint‑Rambert‑d’Albon a eu lieu ce mardi, marquant une étape symbolique après des années de débats et de consultations. Selon Ici Drôme Ardèche, cet acte concrétise un projet porté depuis longtemps par des élus locaux, malgré une contestation qui perdure.
Objectifs affichés et calendrier
Les promoteurs du dossier annoncent le démarrage effectif des travaux pour la mi‑septembre. Florent Brunet, président de la communauté de communes Porte de DrômArdèche et soutien partiel de l’opération, a salué l’événement en soulignant la satisfaction d’être présent lors de cette étape importante, rapporte la même source.
Les responsables expliquent que les aménagements visent à améliorer l’accès aux communes riveraines, fluidifier la circulation et réduire les encombrements. D’après les porteurs du projet, les deux ouvrages permettront aux habitants de gagner du temps et limiteront les passages de poids lourds dans les villages.
Estimations de trafic et attractivité
Le concessionnaire Vinci Autoroutes, cité par l’antenne locale de radio, prévoit une diminution d’environ 15 % du trafic sur la RN7 entre ces deux communes une fois les travaux achevés. Les partisans estiment également que l’amélioration des accès pourra rendre le secteur plus attractif : le maire de Saint‑Barthélemy‑de‑Vals, Ludwig Montagne, a exprimé l’espoir que le projet transforme la situation actuelle — subie par les riverains — en un bénéfice local et aide, par exemple, à attirer de nouveaux médecins ou entreprises, selon Ici Drôme Ardèche.
Sur le plan financier, le montant total de l’opération est annoncé à 25,8 millions d’euros. La moitié de cette somme serait prise en charge par Vinci Autoroutes ; l’autre moitié est apportée par la Région, le Département de la Drôme et la communauté de communes Porte de DrômArdèche. Par ailleurs, le concessionnaire indique qu’on peut s’attendre à jusqu’à 3 000 véhicules supplémentaires par jour sur la RD112 en lien avec ces aménagements.
Mobilisation des opposants et suites juridiques
Le jour de la pose symbolique, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées pour manifester leur désaccord, relate la radio locale. Les collectifs opposés qualifient le modèle des demi‑échangeurs d’obsolète et estiment qu’il ne répond pas aux enjeux climatiques actuels. Ils craignent que la circulation détournée de la RN7 ne s’engouffre sur des voies secondaires déjà fragilisées, notamment celles desservant les futurs aménagements.
Le collectif Assez, par la voix de son coprésident Yves Gelus, a indiqué avoir déposé des recours au fond, dénonçant selon lui des lacunes importantes dans le périmètre de l’étude d’impact et dans les zones de compensation. Il a annoncé son intention de déposer en outre un recours suspensif devant le tribunal administratif.
De leur côté, les acteurs du projet affirment bénéficier du soutien d’une large partie des habitants. Florent Brunet estime que, malgré la présence d’opposants, l’ensemble est attendu par la majorité des administrés ainsi que par des entreprises et commerçants, d’après Ici Drôme Ardèche.
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