
La ville de Lyon hisse le drapeau palestinien après la reconnaissance de l’Etat
La France a officiellement reconnu l’Etat de Palestine le lundi 22 septembre. En réaction, la municipalité de Lyon a décidé d’installer le drapeau palestinien sur la façade de l’hôtel de ville. Le maire, Grégory Doucet, est revenu sur ce choix au lancement du conseil municipal qui se tient le 25 septembre.
Le premier magistrat a expliqué qu’il considérait le geste du président comme un acte politique majeur et qu’il avait voulu l’accompagner localement en faisant apposer le pavillon palestinien. Il a précisé que cette reconnaissance était attendue depuis longtemps, qu’il s’agissait d’un signal fort dans un contexte tragique et que, selon lui, cela marquait une avancée vers la paix.
Une décision contestée par l’opposition
Cette initiative n’a pas convaincu tous les élus. Georges Képénékian, prenant la parole pour le Groupe Progressistes et Républicains, a estimé que la municipalité prenait le risque d’envenimer les tensions autour de ce dossier. Il a suggéré qu’il aurait été peut-être plus prudent d’exposer simultanément les drapeaux israélien et palestinien, comme l’ont fait les autorités parisiennes, afin d’éviter toute accusation d’opportunisme politique.
Pierre Oliver a également évoqué la polémique, en rappelant à voix basse que la fonction d’une mairie consiste à rassembler et non à raviver des clivages. Le maire a répondu en jugeant que ceux qui dénoncent une division sont également responsables de sa création, et il a défendu l’idée que ce geste visait à adresser un message d’unité à l’ensemble de la nation.