Tir mortel à Lyon — ce qu’on sait sur le jeune de 19 ans mis en cause

Tir mortel à Lyon

Un homme de 19 ans, qui s’est rendu aux forces de l’ordre le lendemain d’une fusillade mortelle survenue en plein cœur de Lyon, a été placé en détention après avoir été mis en examen pour assassinat samedi 13 septembre, ont indiqué un de ses avocats à actu Lyon et à l’AFP. Son conseil est intervenu pour éclairer son profil et exposer les éléments qui pourraient expliquer le passage à l’acte.

Présentation à la police et mise en examen

Rappelons que les coups de feu ont atteint un homme de 22 ans mercredi après-midi dans le 3e arrondissement de Lyon, alors qu’un important dispositif policier était déployé pour encadrer le mouvement « Bloquons tout ». La victime, hospitalisée en arrêt cardio-respiratoire, est décédée durant la nuit.

Le matin suivant les faits, le jeune majeur s’est rendu au commissariat de Villeurbanne et a été placé en garde à vue. Samedi, il a été présenté à une juge d’instruction qui l’a mis en examen pour assassinat ainsi que pour « détention et port d’une arme » prohibée, a précisé Me Jean-Christophe Basson-Larbi.

La version défendue par ses avocats

Dans un communiqué adressé à notre rédaction, Me Basson-Larbi et son confrère Me Joshua Kafil indiquent que leur client reconnaît sa responsabilité et exprime des regrets pour le geste et les blessures mortelles infligées à la victime.

Selon eux, le jeune a agi seul, sans préméditation et sans intention délibérée de provoquer la mort. Ils soutiennent que, depuis le mois de mai, la victime aurait rendu sa vie « insupportable » en l’accusant, à tort selon la défense, d’un vol de scooter.

Les avocats expliquent que ces accusations l’auraient contraint à admettre une dette inexistante et à verser des sommes pour apurer ce prétendu dû. Ils ajoutent que le défunt l’aurait exercé sous pression, allant jusqu’à menacer de tuer ses proches si le paiement n’était pas effectué.

avocat de défense à Lyon

Ces faits, toujours d’après la version des conseils, se seraient prolongés sur près de quatre mois. Le jeune aurait même tenté de se donner la mort avant de basculer, selon ses avocats, pour « protéger sa famille » et commettre l’irréparable.

Me Basson-Larbi et Me Joshua Kafil décrivent également le mis en cause comme un lycéen ayant échoué au baccalauréat en raison de ce climat insoutenable et précisent qu’il ne présente pas d’antécédents judiciaires liés aux stupéfiants.

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