
Dépôts sauvages en hausse dans le 3e arrondissement
Les dépôts sauvages prolifèrent dans le 3e arrondissement de Lyon. Alors que les services métropolitains semblent intervenir, certains trottoirs se retrouvent transformés en véritables dépotoirs.
Après des épisodes précédents dans le 8e arrondissement qui avaient suscité l’intervention du maire Olivier Berzane, ce sont désormais des zones du 3e qui connaissent une dégradation sensible de la propreté.
Au cours des deux dernières semaines, notre rédaction a relevé de nombreux dépôts : barbecues, réfrigérateurs et matelas laissés sur le trottoir, caddies et cartons jetés en pleine rue, ainsi que des vêtements et des chaussures abandonnés aux abords des colonnes à verre.
Plusieurs quartiers sont concernés, notamment Guillotière, Villette, Part-Dieu et Montchat, où certaines voies peuvent rester souillées pendant plusieurs jours, comme en témoignent des photos prises sur place.
Exemple concret : dans la rue Saint-Victorien, des encombrants sont restés posés trois à quatre jours avant d’être finalement retirés par les services de la Métropole de Lyon.
La Métropole assure renforcer le nettoyage
Marion Sessiecq, élue écologiste à la tête du 3e arrondissement, souligne les efforts déployés par la Métropole de Lyon, surtout dans les secteurs à forte fréquentation tels que les abords de la gare Part-Dieu ou la place Gabriel-Péri. Elle indique que le balayage et les opérations de nettoiement sont importants et que la plateforme de signalement Toodego est bien utilisée.
Selon elle, la collectivité multiplie les solutions : déchetteries mobiles et possibilité d’une collecte gratuite des encombrants à domicile sur simple appel. Cette offre, bien qu’encore peu connue, se développe progressivement.
Sanctions financières prévues
- Pour les petits dépôts : amendes de 135 à 750 euros pour les particuliers et de 675 à 3 750 euros pour les personnes morales.
- Pour les dépôts effectués au moyen d’un véhicule : sanctions de 1 500 à 3 000 euros, et de 7 500 à 15 000 euros en cas de récidive.
- Pour des déchets nécessitant une mise en déchetterie, abandonnés par une entreprise ou présentant un danger pour l’environnement : risques de deux ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende pour les particuliers, et 375 000 euros pour les personnes morales.
Des nuisances olfactives et un problème de civisme
L’élue pointe aussi la responsabilité de certains commerçants qui contribuent aux dépôts sauvages. Elle rappelle que les amendes, parfois supérieures à 1 000 euros, ont eu un effet dissuasif, notamment après des problèmes importants d’odeurs durant l’été dernier.
Marion Sessiecq insiste enfin sur l’enjeu civique de la question : il n’est pas possible d’aller interpeller individuellement chaque contrevenant, et elle estime que la majorité des habitants respecte toutefois les règles.