La journée de grève du 18 septembre suscite des craintes de débordements dans le centre-ville de Lyon
À deux jours du rassemblement du 18 septembre, les responsables publics anticipent une possible reprise des violences dans les rues de Lyon. Les forces de l’ordre se préparent à un important déploiement pour encadrer une journée de grève qui devrait être largement suivie, dans le contexte du mouvement « Bloquons tout » et de la menace que représentent des centaines de personnes prêtes à provoquer des dégradations ou à organiser des blocages.
Entre 300 et 500 individus identifiés comme potentiellement dangereux
Le cortège syndical est programmé jeudi, à partir de 11 heures, depuis la Manufacture des Tabacs (7e arrondissement) jusqu’à la place Bellecour, sur la Presqu’île, et une forte affluence est attendue.
Après l’appel lancé sur les réseaux sociaux par le mouvement « Bloquons tout » et son soutien de la part de formations de gauche — mouvement qui avait rassemblé près de 10 000 personnes le 10 septembre à Lyon — les autorités redoutent la présence de plusieurs centaines de militants radicaux.
Une source au sein des services de sécurité évalue à ce stade entre 300 et 500 le nombre de personnes susceptibles de s’infiltrer dans le cortège. Des actes de vandalisme en marge du défilé et des tentatives d’entraver la circulation en amont de la manifestation ne sont pas exclus.
Un dispositif de sécurité d’au moins 1 300 agents
Pour limiter les risques de violences, le département du Rhône verra être mobilisés au minimum 1 300 policiers et gendarmes, soit un effectif équivalent à celui déployé le 10 septembre. Des Centaures, les nouvelles plateformes blindées polyvalentes de la gendarmerie, seront positionnés dans les rues lyonnaises.
La surveillance sera également assurée depuis les airs : des drones et un hélicoptère compléteront la couverture des autorités.
Mesures préventives sur le parcours et consignes aux entreprises
La Métropole de Lyon a décidé de vider, le matin même, les conteneurs à verre situés le long du parcours officiel du défilé — au moins une vingtaine — afin d’éviter qu’ils ne servent d’armes ou d’obstacles. Les entreprises ont été contactées et priées de renforcer la protection de leurs chantiers, pour ne pas fournir de matériaux utilisables par des casseurs pour bloquer des axes ou lancer des projectiles contre les forces de l’ordre.
Mardi, plus de 250 cortèges avaient déjà été déclarés sur le territoire national et il est possible que d’autres formalités soient déposées d’ici jeudi. Selon une source sécuritaire interrogée mardi par l’AFP, l’ampleur de la mobilisation attendue, tant au niveau national que local à Lyon, pourrait rappeler celle observée lors du mouvement contre la réforme des retraites en 2023.
